Coutumes des Lobis

A la naissance, les enfants reçoivent le nom de leur mère, le patriclan "kuon", n’est relevé qu’au moment de leur initiation
Chez les Lobi, le matriclan ou "caar", réunit un très grand nombre de personnes dont la parenté se traduit par :

  • Un même matronyme pour tous les membres présumés descendu d'un même ancêtre,
  • Une certaine communauté des biens destinés surtout à assumer la reproduction du groupe par les alliances matrimoniales,
  • Une responsabilité collective en matière criminelle et civile, motivée par le devoir de vengeance,
  • La vénération d'un même animal sacré, qu'il est interdit de tuer et de manger,
  • Le respect traditionnel d'une variété spécifique d'arbre qu'il est interdit de brûler.

Si les droits d'usage sur la terre, les maisons et les autels domestiques sont transmis de père en fils, les droits sur la terre, la richesse (bétail, numéraire), les épouses et les droits paternels se transmettent en ligne utérine. Le groupe matrilinéaire prédomine donc dans le domaine économique, social et politique.

Le culte de la Terre.

Il n'existe pas, chez les Lobi, de chefs de village. L'unité du groupe repose essentiellement sur le culte commun que ses habitants rendent à la déesse Terre ou "di". Cette divinité est l'épouse de "Thagba", le Dieu suprême, créateur de tout ce qui vit, maître du ciel et de la foudre. Il la féconde par la pluie et donne les récoltes. Aucun culte direct ne peut lui être rendu. A chaque village est associé un autel de la Terre ou "dithil", généralement situé sous un arbre, à proximité de la maison du prêtre de la Terre, le "dithildar". On ne saurait recenser tous les cultes rencontrés en pays lobi tant ils sont nombreux, depuis la culte de la Terre et des cours d'eau au culte des ancêtres, en passant par celui du matriclan, du patriclan mais aussi de la chasse, du marché etc.

"Un singe ne peut pas commander un autre singe" dit un proverbe Lobi. La société Lobi, dite "acéphale", n'est pas dépourvue d'organisation : un responsable descendant de l'ancêtre-fondateur dont l'autorité morale est accepté par tous. Un collège, constitué par tous les chefs de famille, fait office de tribunal et se réunit pour résoudre certains problèmes précis.

L'éducation des enfants est tournée vers un objectif : les préparer à entrer, vers l'âge de 16, 17 ans, dans la fratrie des guerriers.

Le courage est une qualité essentielle qu'il convient d'exprimer à la guerre ou pour venger l'honneur de son clan. Un homme reçoit son premier arc de son père et il se sépare rarement de cet attribut viril

Le Djoro ou initiation chez les Lobi consiste en 3 cycles de formation du Lobi, séparé l'un de l'autre par 7 ans, chaque cycle permet au Lobi de progresser dans la construction de la personnalité Lobi et de sa relation avec le groupe social. Après un séjour prolongé en brousse, le groupe d'initiés en ressort avec des connaissances sur son ethnie, son environnement naturel, les coutumes, les interdits. Plusieurs types d'initiation existent et sont spécifiques ; ainsi il y a l'initiation des chasseurs, des forgerons, des sociétés de masques, etc.

 

Les funérailles : la mort n'est pas une tragédie en Afrique ; le défunt ne disparaît pas entièrement du monde des vivants. Il est toujours présent parmi les vivants, sous n'importe quelle forme : arbre, eau, vent, enfant, etc. Pour rejoindre le monde des ancêtres qui sont devenus des divinités, le défunt doit avoir des funérailles conformément aux traditions. Celles-ci sont célébrées en grande pompe. Ce n'est qu'après cette cérémonie que le défunt devient à son tour une divinité. La célébration de ces rites se situe pendant la période après récolte, avant la saison pluvieuse.

 

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